Liaisons obligatoires, liaisons facultatives et liaisons interdites en français
Les liaisons obligatoires en français sont des liaisons phonétiques nécessaires pour assurer une prononciation fluide, comme celles après certaines prépositions. Les liaisons facultatives dépendent du choix du locuteur et peuvent être réalisées ou omises sans compromettre la compréhension. Elles sont souvent influencées par le registre de langage. Les liaisons interdites sont proscrites par les règles grammaticales. Elles ne doivent pas être effectuées, sous peine de compromettre la prononciation correcte.
L’apprentissage des différents types de liaisons en français, qu’elles soient obligatoires, facultatives ou interdites, est essentiel pour pour obtenir une prononciation correcte et maitriser un langage fluide. Les liaisons obligatoires, nécessaires pour relier certains mots, jouent un rôle crucial dans la clarté et la compréhension de la langue. Les liaisons facultatives offrent une flexibilité, permettant une adaptation à des contextes et des styles de discours variés.
En revanche, les liaisons interdites, bien que rares, doivent être évitées pour conserver la précision phonétiq²ue. Comprendre ces nuances contribue non seulement à une prononciation précise, mais également à une expression linguistique plus riche et plus élégante. Cette connaissance des liaisons en français est donc un élément clé pour atteindre une maîtrise linguistique avancée.
Liaisons obligatoires en français : définition et règles d’utilisation
Les liaisons obligatoires en français font partie des règles de prononciation qui nécessitent la liaison entre deux mots, en les reliant phonétiquement.
Elles sont particulièrement utilisées pour assurer une énonciation correcte et une fluidité naturelle dans le discours français. Ces liaisons sont fréquemment employées dans la langue parlée et peuvent varier en fonction du registre de langage, du contexte et du style de communication.
Ceci dit, sachez qu’on peut distinguer plusieurs types de liaisons obligatoires :
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Liaison avec les consonnes finales muettes :
Celle-ci se fait lorsqu’un mot français se termine par une consonne muette et est suivi d’un mot commençant par une voyelle ou un h muet.
Exemples :
petit enfant : ici la liaison se fait entre « petit » et « enfant ».
un homme : ici la liaison se trouve entre « un » et « homme ».
La liaison avec les consonnes finales muettes intervient généralement après les prépositions et les adverbes, entre un adjectif et un nom. Voici quelques exemples pour illustrer ces cas :
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Après les prépositions :
un petit arbre : la liaison est entre « petit » et « arbre ».
chez eux : liaison entre « chez » et « eux ».
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Après les adverbes :
vraiment intelligent : liaison entre « vraiment » et « intelligent ».
tout autre : liaison entre « tout » et « autre ».
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Entre un adjectif et un nom :
beau enfant : liaison entre « beau » et « enfant ».
bon ami : liaison entre « bon » et « ami ».
Il est important de noter que la liaison avec les consonnes finales muettes dépend du registre de langage et du niveau de formalité. Dans un langage plus formel, les liaisons peuvent être plus fréquentes, tandis que dans un langage informel, elles peuvent être omises. La pratique et l’écoute attentive du français parlé aident à maîtriser l’usage approprié de ces liaisons.
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Liaison avec les sifflantes finales
La liaison avec les sifflantes finales se produit lorsqu’un mot se termine par une consonne sifflante « S ou X ou Z et est suivi d’un mot commençant par une voyelle.
Voici quelques exemples de situations courantes où l’on retrouve cette forme de liaison :
Pluralité :
les amis : liaison entre « les » et « amis » ;
des livres : liaison entre « des » et « livres ».
Adjectifs devant un nom féminin singulier :
les petites étoiles : liaison entre « petites » et « étoiles » ;
ses vieux amis : liaison entre « vieux » et « amis ».
Possession avec « son » devant un nom commençant par une voyelle :
son amie : liaison entre « son » et « amie » ;
son orange : liaison entre « son » et « orange ».
Il est important de noter que la liaison avec les sifflantes finales peut dépendre du niveau de formalité d’une conversation. Dans certains cas, elle peut être omise dans un langage informel. En règle générale, cette liaison est plus fréquente dans un langage formel.
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Liaison avec les pluriels
La liaison avec les pluriels intervient lorsqu’un mot se termine par un « S » et est suivi d’un autre terme commençant par une voyelle. Ici, le « S » marque le pluriel du mot concerné.
En général, cette forme est employée dans une situation formelle même si son usage est très varié. Elle garantit notamment une prononciation fluide des deux termes français.
Exemples :
les élèves : liaison entre « les » et « élèves » ;
des amis : liaison entre « des » et « amis ».
Cela dit, sachez que vous pouvez trouver la liaison avec les pluriels dans le cas des deux situations suivantes :
Adjectifs placés devant un nom pluriel :
de belles roses : liaison entre « belles » et « roses » ;
mes vieux livres : liaison entre « vieux » et « livres ».
Pronoms démonstratifs ou possessifs placés devant un nom pluriel :
ces enfants : liaison entre « ces » et « enfants » ;
nos amis : liaison entre « nos » et « amis ».
Les liaisons facultatives en FLE
Les liaisons facultatives en français sont des liaisons phonétiques qui peuvent être réalisées au gré du locuteur, sans que leur omission ne compromette la compréhension de la phrase.
Celles-ci sont souvent influencées par la pratique régionale, le niveau de formalité et le style personnel du locuteur. En règle générale, elles sont plus courantes dans un langage informel, tandis que dans un langage plus formel, les locuteurs peuvent choisir de les employer pour une prononciation plus raffinée.
Cela dit, notez qu’il existe plusieurs types de liaisons facultatives :
- Liaison avec les consonnes finales muettes : Parfois, la liaison peut liaison peut s’établir même lorsque la consonne finale est muette. Cela dépend souvent du type de langage et du niveau de formalité.
Par exemple, la liaison dans la combinaison de mots « un an » peut-être facultative. Toutefois, elle peut être utilisée dans un discours plus formel.
- Liaison avec les sifflantes finales : De même, la liaison avec les consonnes sifflantes « S, X, Z » peut être facultative dans certains cas. Par exemple, dans « les enfants » ou « des amis », la liaison peut être réalisée ou omise selon la situation.
- Liaison avec les pluriels : Certains locuteurs peuvent choisir d’établir une liaison avec les pluriels, même si cela est facultatif. Par exemple, dans « œufs » ou « vos amis », la liaison peut être faite ou omise selon le style de discours.
Les liaisons interdites en français
Les liaisons interdites en français sont des connexions phonétiques qui ne sont pas autorisées selon les règles de la langue. Ces liaisons sont considérées comme incorrectes et peuvent altérer la prononciation appropriée. Voici quelques exemples de liaisons interdites :
Liaison avec les articles indéfinis :
Il est interdit de faire la liaison avec les articles indéfinis « un » et « une » lorsqu’ils sont suivis d’un mot commençant par une voyelle ou un h muet.
Par exemple : un arbre : Ici, il ne doit y avoir aucun lien entre « un » et « arbre ».
Liaison après un substantif :
La liaison après un substantif est interdite lorsque le nom est suivi d’un adjectif commençant par une consonne. En français, il est incorrect de réaliser une liaison dans ce contexte. Par exemple, dans l’expression « un homme intelligent », la liaison entre le substantif « homme » et l’adjectif « intelligent » est erronée.
Liaison d’un nom suivi d’un adjectif :
Le lien entre un nom et un adjectif est interdit en français, comme l’illustre l’expression « une maison ancienne », où la liaison entre « maison » et « ancienne » est incorrecte.
Liaison avec les pronoms personnels sujets :
La liaison est omise avec les pronoms personnels sujets tels que « je », « vous », « il », « elle », « nous », « vous », « ils » et « ils » au début de la phrase.
Exemple : il est : la liaison est interdite entre « il » et « est ».
Liaison devant un « h » aspiré :
Une liaison doit être omise avant un « h » aspiré en français. C’est notamment le cas de l’expression « une histoire intéressante ». Le lien entre « une » et « histoire » s’avère incorrect en raison de l’aspiration du « h ».
La liaison avec une inversion de sujet dans une question :
Cette liaison est illustrée dans l’expression : « Comment avez-vous pu me tromper ? ». Ici, la liaison entre « comment » et « avez » est incorrecte.
Liaison d’un nom suivi d’un verbe :
Il est interdit de faire un lien entre un nom et un verbe en français.
Exemple : Un ami est arrivé. Dans cette phrase, la liaison entre « ami » et « est » erronée.
Liaison après un mot interrogatif :
La liaison après un mot interrogatif est interdite en français.
Exemple : Quel jour nous sommes ? Dans cette phrase interrogative, la liaison entre « quel » et « jour » est infaisable.
Liaison avec les noms propres :
De manière générale, il est interdit de faire un lien avec des noms propres.
Par exemple, il ne doit pas y avoir de lien entre « Paul » et « est » dans « Paul est ».
Liaison interdite après « et »
En français, la liaison est interdite après la conjonction de coordination « et ». Dans l’expression « un chien et un chat », par exemple, la liaison entre « chien » et « et » n’est pas réalisable.