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Comment résoudre ces 30 complexités de la langue française ?

Dans la langue française, on y trouve une multitude de termes qui présentent des fortes analogies avec d’autres ; de façon qu’il devienne difficile de choisir le mot adéquat. Presque tous les jours, on rencontre ce genre d’ennui dans nos rédactions. Parfois, on est bloqué sur une phrase, en train d’hésiter, et ne sachant quelle graphie, quel verbe ou quelle expression utiliser. 

Comment venir à bout de ces imbroglios ? Nous avons regroupé pour vous des astuces infaillibles, tirées depuis les méthodes citées sur le Figaro et projet Voltaire. Voici 30 difficultés de la langue française et leurs solutions respectives.

I – Les confusions entre deux locutions

Retrouvez parmi cette liste, celles que vous rencontrez fréquemment et retenez ces techniques pour vous référer lors de vos écrits.

1) « À l’attention de » ou « à l’intention de » ?

  • On utilise l’expression « à l’attention de » pour préciser le destinataire, qui doit figurer généralement à la tête d’une lettre ou d’un courrier. C’est le nom qu’on fournit dans le champ « À » s’il s’agit d’un courriel.
  • Par contre, « à l’intention de » fait allusion à un effort réalisé pour un objectif particulier et qui suppose une idée d’engagement de l’émetteur.

Astuce : Si la locution peut être remplacée par « à l’adresse de », vous devez écrire « à l’attention de ». Si elle se remplace par « en l’honneur de », c’est « à l’intention de » qu’il faut écrire.

Exemples :

– Soumettez la demande à l’attention du Directeur de l’agence.

– Il organise une fête à l’intention de sa fille pour sa remise de diplôme.

2) « Autant pour moi » ou « au temps pour moi » ?

  • « Au temps pour moi » signifie littéralement « je me suis trompé ». On emploie cette locution pour admettre une erreur. 

Exemple :

– Je pensais qu’il allait m’écouter, au temps pour moi.

  • Cependant, l’interjection « autant pour moi » se traduit par « la même quantité pour moi ».

Exemple :

– J’en veux cinq.

– Autant pour moi.

3) « En termes de » ou « au terme de » ?

  • La préposition « en termes de » veut dire « dans le langage utilisé dans le domaine de ».

Exemple : En termes de philosophie, « morale » signifie « étude du bien et du mal ».

  • Elle est également employée à la même fonction que « sur le plan de », « en ce qui concerne » ou « en matière de ». Cette forme est la plus répandue et souvent critiquée comme étant un anglicisme (provenant de l’anglais).

Exemple : En termes de bonnes manières, cette fille n’a aucune éducation !

  • La locution « au terme de » peut être remplacée par « à la fin de ».

Exemple : Au terme de ce trimestre, nous ferons une première évaluation.

4) « Ce qui paraît » ou « ce qu’il paraît » ?

  • Dans « ce qui paraît », le « qui » indique personnellement le sujet d’un verbe construit.

Exemple :  Sa femme est partie, ce qui paraît logique vu son comportement ces derniers temps.

  • Quant à « ce qu’il paraît », « qu’il » est utilisée dans une tournure impersonnelle.

Exemple :  La demande a été refusée à ce qu’il paraît.

5) « À petit feu » ou « à petits feux » ?

  • Au sens littéral, la locution « à petit feu » veut dire « avec un feu de faible intensité » ou « à feu doux ». Au sens figuré, elle suppose un état de dégradation pénible et lente.

Exemples :

« Ces mets bouillaient à petit feu dans des pots de terre, d’où le nom de « pot-au-feu ». – Le Devoir

« Tu ne sais pas ce que c’est que de voir sa mère dépérir à petit feu et tu sais pas non plus ce que c’est que de voir tes propres enfants s’éloigner de toi en te claquant la porte au nez ! » Aimée Laberge, les Femmes du fleuve

  • Dans « à petits feux », il est simplement question de nombre. Ainsi, « petits feux » est le pluriel de « petit feu ».

Exemples : 

Ils ont allumé un petit feu, des petits feux. 

– Une cuisinière à grands feux ou à petits feux ?

6) « La plus belle » ou « le plus belle » ?

  • On garde l’article « le » dans la locution « le plus… » quand on fait une comparaison d’une chose à elle-même. Ici donc, la locution « le plus belle » sous-entend une idée de summum ou de paroxysme.

Exemple :  Elle est le plus belle lorsqu’elle sourit.

  • Quand il s’agit de comparer une chose par rapport à d’autres, l’article doit s’accorder avec l’adjectif.

Exemple :  Parmi toutes ces vases, celle-ci est la plus belle.

7) « Elle a l’air content » ou « elle a l’air contente » ?

  • Dans l’expression « elle a l’air content », le verbe « avoir » est employé dans le sens de « prendre ». L’adjectif qui suit ne s’accorde pas avec le sujet.

Exemples :   

– Cette dame a l’air content.

– La résidence a l’air très somptueux.

  • En revanche, dans la deuxième expression, « elle a l’air contente », « avoir l’air » est employé dans le sens de « sembler » ou « paraître ». Alors, l’adjectif s’accorde avec le sujet.

Exemples :

– Ta sœur a l’air surprise de nous voir.

– Vas y raconte, votre histoire a l’air intéressante.

8) « Vive les vacances » ou « vivent les vacances » ?

Les deux graphies sont correctes mais il y a quand même une certaine nuance :

  • Dans la mesure où la phrase reflète un désir ou un souhait, on accorde le verbe avec le sujet. Il faudrait donc écrire « vivent les vacances ».

Exemple :  Hâte que cette dernière semaine se découle vite et vivent les vacances !

  • Le mot « vive » est admise comme une sorte de préposition exclamative dans les échanges courants. Donc, il ne s’accorde pas avec le sujet.

Exemples :  Vive les vacances ! / Vive la médecine ! / Vive les chocolats !

II – La bonne graphie d’un mot

1) « Fatiguant » ou « fatigant » ?

La règle implique que pour certains verbes qui se terminent en –guer (extravaguer, fringuer, naviguer) comme « fatiguer », les adjectifs dérivés perdent le « u ».

Pour le cas du verbe « fatiguer », « fatigant » est un adjectif désignant une chose qui fatigue le corps ou l’esprit.

Exemples :  une tâche fatigante/un week-end fatigant/un exercice fatigant à faire.

Le mot « fatiguant », par contre, est le participe présent du verbe fatiguer. Il garde le « u ».

Exemple :  Ce n’est pas en se fatiguant que tu arrangeras les choses.

Astuce : Pour éviter la confusion, remplacez le mot par un autre adjectif. Si le sens est toujours correct, il faut écrire « fatigant ». Si la phrase devient incorrecte, il faut utiliser le participe présent (avec le « u »).

Exemples : 

–  Votre enfant est fatigant. = Votre enfant est capricieux.

– Ton mari est fatigant avec cette vieille histoire. = Ton mari est ennuyant avec cette vieille histoire.

– Un bruit fatigant pour les oreilles. = Un bruit dangereux pour les oreilles.

– Un bruit fatiguant les oreilles. = Un bruit dangereux les oreilles. 

Attention :  Il y a aussi le nom « fatigant » qui définit une personne importune.

Exemples :

« Le fatigant aussi voulait savoir tout ce qu’Andrew avait fait, l’après-midi de la Saint-Valentin ». – Michèle Marineau, Rouge poison

« Il a décrit son ami comme étant un homme de conviction, un homme déterminé, « un fatigant rare ». » – Le Devoir

2) « Le haricot » ou « l’haricot » ?

Que ce soit au singulier ou au pluriel, le « h » de haricot interdit la liaison et doit être écrit ou prononcé séparément du mot précédent. Cette règle s’applique à tous les mots qui contiennent des lettres aspirées (hublot, hibou, hérisson…). La graphie « l’haricot » est donc à bannir.

Exemples :  Jack et le haricot magique / Ces haricots sont délicieux. / Voici une graine de haricot.

3) « Samedi et Dimanche dernier » ou « samedi et dimanche derniers » ?

La règle grammaticale stipule qu’un adjectif doit toujours s’accorder en genre et en nombre. Donc, on écrit « samedi et dimanche derniers » et non « samedi et dimanche dernier ».

Exemples : le lundi dernier/le mois précédent/les sessions suivantes/les trois premiers jours de la rentrée/l’orthographe et la conjugaison correctes

4) « Les mêmes penchants que moi » ou « les mêmes penchants que les miens » ?

Pour faire la différence entre les deux, on vous rapporte ici la bonne explication d’un internaute dans un forum :

« Je lui soupçonne les mêmes penchants que les miens pour le tennis et la lecture… » Cette phrase est correcte grammaticalement. « Les penchants : les siens et les miens » sont mis en parallèle, tous deux en COD. 

 « Je lui soupçonne les mêmes penchants que moi pour le tennis et la lecture… » Cette phrase est incorrecte formellement, quoiqu’acceptable par ellipse. Ici, on met en parallèle les penchants « à lui » et les penchants « à moi », tous deux COI. Il faudrait donc écrire : « Je lui soupçonne les mêmes penchants qu‘à moi pour le tennis et la lecture… » 

En revanche, on pourrait dire bien sûr : « Il a les mêmes penchants que moi pour le tennis et la lecture ». où « il » et « moi » sont mis en parallèle en tant que sujets.

5) « Tant pis » ou « tampis » ?

La fausse orthographe « tampis » est devenue très répandue. Pourtant la seule admise, c’est « tant pis », une interjection qui est synonyme de « la situation est fâcheuse/désavantageuse/triste, mais puisque nous n’y pouvons rien, n’y pensons plus ».

Exemple :  On a maqué le bus. Tant pis, on marchera.

6) « Vous êtes italiens » ou « vous êtes Italiens » ?

Lorsqu’il s’agit d’une langue, d’un nom ou adjectif relatif à un pays, on n’utilise pas de majuscule sauf si c’est pour indiquer une personne (habitant ou originaire d’un pays). Même principe pour les continents, régions…

Exemples :  

– Il parle le chinois. / Son coach est un Chinois. / Il vend des produits chinois.

– Je comprends très bien le québécois. / Mon frère va épouser une Québécoise. / J’adore l’humour québécois.

– Mes parents ont appris quelques mots français africains. / Ils ont des voisins africains (adjectif) ou ils ont des voisins Africains (attribut). / Les traditions africaines sont vraiment étonnantes.

7) « Bien sûr » ou « biensur » ?

D’une part, « bien sûr » est un adverbe utilisé pour exprimer son accord avec quelqu’un ou quelque chose. Il signifie aussi « naturellement, bien évidemment, comme il fallait s’attendre ».

Exemples :

– Bien sûr que j’ai eu très mal.

– On s’attendait bien sûr à des complications.

– Bien sûr, il a raté son examen.

– Puis-je entrer dans cette pièce ? Bien sûr !

D’autre part, « bien sûr » est également une interjection qui signifie « je te l’assure ».

Exemple :  Tu viendras nous aider ? Bien sûr !

Dans les deux cas, l’écriture convenable est « bien sûr » et non « biensur ».

8) Les voitures « handicapés » ou les voitures « handicapées » ?

À la différence des adjectifs, les substantifs sont indépendants et ne s’accordent pas avec le mot qui le précède. Ici, « handicapé » est un substantif et non un adjectif. Il faut donc écrire les voitures (pour) « handicapés » et non « les voitures « handicapées. » »

Exemples : – chaussures (pour) enfant / veste (pour) homme / toilettes (pour) femmes / place (pour) VIP.

9) « Courbaturé » ou « courbatu » ?

Ces deux graphies sont correctes et admises par l’Académie française. Cependant, leurs fonctions sont différentes :

  • Le mot « courbatu(e) » est un adjectif, décrivant une personne qui ressent ou qui éprouve une grande lassitude dans tout le corps.

Exemple :  J’ai les jambes courbatues depuis la séance d’entraînement de ce matin.

  • « Courbaturé » est le participe passé du verbe « courbaturer ».

Exemple : La séance d’entraînement de ce matin m’a courbaturé.

10) « Leur chapeau » ou « leurs chapeaux » ?

Les règles ne sont pas précises dans ce contexte. Donc cela va de soi, les deux orthographes sont convenables, comme pour d’autres mots.

Astuce : Pour que la phrase soit conforme et pertinente, utilisez la forme plurielle quand le complément est au pluriel ou quand le sujet et le complément sont tous les deux au pluriel.

Exemples :    

– Ils ont perdu leur enfant (un enfant) dans un malheureux accident.

– Les Duvals ont acheté une nouvelle toiture pour leur maison (une seule maison).

– Le gouvernement a confisqué leurs biens (plusieurs biens).

– Les criminels n’ont pas montré leurs visages (plusieurs visages de plusieurs criminels).

11) « Quoi que » ou « quoique » ?

La première graphie « quoi que » est l’équivalent de « peu importe ce que ».

Exemples :

– Quoi qu’il advienne, on reste ensemble. = Peu importe ce qu’il advient, on reste ensemble.

– Quoi que nous pensions, il s’en fout royalement. = Peu importe ce que nous pensons, il s’en fout royalement.

Quant à la deuxième, « quoique » est une conjonction de subordination qui demande toujours le subjonctif du verbe qu’il accompagne, synonyme de « bien que », « malgré que », « en dépit que… » Toutefois, « quoique » veut également dire « mais, en y repensant bien ».

Exemples :

Quoiqu’ayant gagné une grosse somme au loto, Jean est aujourd’hui à la rue.

Je voudrais dormir un moment pour me remettre d’aplomb, quoiqu’un bon café ferait l’affaire.

12) « Des films cultes » ou « des films culte » ?

Selon la règle, le deuxième nom devrait s’accorder avec l’autre nom qu’il suit, s’ils présentent une similitude. Par contre, il ne s’accorde pas si c’est juste une corrélation. On écrit donc « films culte » et non « films cultes », puisqu’un film n’est pas un culte mais peut faire l’objet d’un culte.

Exemples : 

– les candidats élites (intelligents, remarquables comme des élites) / des édifices pharaonnes (des édifices comme celles des pharaons)

– un thème mystère (un thème faisant l’objet d’un mystère) / un facteur chance (un facteur faisant l’objet d’une chance)

13) « Tache » ou « tâche » ?

On écrit « tache » lorsqu’on parle de saleté, d’éclaboussure, bavure, trace, souillure, etc.

Exemples :

« Ses taches de rousseur font son charme. »

« Lamentable cirque théâtral, admet-il aujourd’hui, qui restera comme « une tache » sur sa réputation. » – Le Devoir

Quand on parle de travail, devoir, obligation, occupation… il ne faut pas oublier l’accent circonflexe sur « tâche»

Exemples :

« Tant qu’il sera investi de la confiance de la nation, il saura remplir la tâche qui lui a été imposée. » – Napoléon Bonaparte, Œuvres, tome III

« Il me parut si important que je le saluai, mais il ne me rendit pas mon salut et ne daigna pas se détourner de sa tâche absorbante. » – Henry Bordeaux, la Maison

III – Certains usages et accords grammaticaux

Afin d’éviter les erreurs sémantiques ou syntaxiques, il est important de savoir le bon accord pour un mot, quand et comment utiliser certains adjectifs, prépositions, indicateurs temporels, etc.

  • Les différents accords avec le mot « gens »

On met systématiquement le mot gens au féminin lorsqu’il est précédé d’un adjectif.

Exemples : de généreuses gens / des ignorantes gens / des fabuleuses gens

S’il y a une virgule entre le mot gens et le(s) adjectif(s) qui le précèdent, on le met au masculin.

Exemples :  

– Frustrés et déçus, les gens se révoltent.

– Visiblement inquiets, les gens le suivent des yeux.

S’il est suivi par un adjectif, on le met également au masculin.

Exemples :  

– C’est en faveur des gens étrangers.

– Ce sont des gens déloyaux.

– J’ai rencontré des gens bienveillants.

L’adjectif « gens » est toujours au masculin : 

  • dans les expressions telles que « gens de mer », « gens de maison », « gens du commun », etc.
  • dans la locution « jeunes gens » et lorsqu’il est employé dans le sens des mots « domestiques » ou « partisans ».

Exemples :   

Je connais des gens (domestiques) compétents et fiables. 

Parmi nos membres, nous avons des gens (partisans) qualifiés et intègres.

  • Les diverses utilisations du mot « demi »

L’adjectif « demi » reste invariable lorsqu’il précède un nom ou un adjectif. Par contre, s’il est placé derrière, il peut s’accorder au féminin mais jamais la forme plurielle.

Exemples :  

– une demi-journée / un demi-kilomètre / des demi-teintes / des demi-dieux / une demi-folle

– neuf mètres et demi / un siècle et demi / vingt tonnes et demie

Dans les locutions « à demi… » qui signifie « à moitié » ou « partiellement », il ne varie pas non plus. Seulement, il ne faut pas mettre un trait d’union quand il est devant un adjectif.

Exemples : 

– Elle parlait à demi-voix. 

– J’ai acheté ce sac à demi-tarif. 

– C’est pour du travail à demi-temps. 

– Ce sont des tourterelles à demi-collier.

– Je suis à demi mort de faim. 

– Ses amis étaient à demi vêtus. 

– La porte est à demi ouverte.

« Demi » est aussi un nom masculin qui désigne la moitié d’une unité ou d’un objet, ou bien le terme équivalent d’un « verre de bière ».

Exemples : 

« Avec lui, le demi d’ouverture adverse n’est jamais en sécurité. » – Libération

« D’habitude, ce sont les secondeurs, comme Lewis, qui accumulent les plaqués du quart, ou encore les demis de coin qui contrôlent le jeu. » – Le Devoir

  • Quand employer « an » ou « année » ?

Le mot « an » est un nom masculin qui correspond à la période légale circonscrite par un calendrier ou tout simplement une mesure temporelle. On l’utilise pour préciser une date ou un âge. Le plus fréquent, il est juxtaposé avec un adjectif numéral.

Exemples :

« J’ai travaillé deux ans au service de sécurité de la mine Westfield. » – André Jacques, De pierres et de sang

« Le jour de ses douze ans, François a reçu un jeu de ping-pong qui a été rapidement installé au sous-sol. » – Raymond Paul, Léa devant la mer

Une « année », nom féminin, qui désigne la durée d’un an, la période d’une activité ou un moment particulier.

Exemples :

Une année astronomique / une année calendaire / une année tropique / une année lumière

Une année budgétaire / une année sabbatique / une année théâtrale / une année scolaire

Année de la comète / les années folles

  • « À l’épicerie » ou « chez l’épicerie » ?

Dans une phrase, lorsqu’on introduit des établissements commerciaux, on emploie la préposition « à » ou « chez ». Voici les règles :

  • Si le nom de la boutique, du magasin, supermarché… est le nom d’une chose, des termes ou locutions contenant un nom de chose, ou un nom d’une personne devenu nom de chose avec l’usage, on l’introduit avec « à ».

Exemples : à l’épicerie / à la boulangerie / au KFC / au bonprix

  • S’il s’agit d’un nom qui désigne une personne, des acronymes ou noms de choses employés comme noms de personne, on utilise la préposition « chez ».

Exemples : chez l’épicier / chez le boulanger / chez Minelli / chez Casino / chez Mc Donald

  • « Le sac à Marion » ou « le sac de Marion » ?

Sauf dans certaines locutions comme « bac à linge », « verre à bordeaux », « canne à pêche… »  c’est la préposition « de » qui fait la liaison entre deux noms.

Exemples : le sac de Marion/des agents du FBI/l’enceinte de l’hôpital/les moyens du bord

Suivant un verbe ou précédant un pronom, la préposition « à » s’emploie pour souligner un lien d’appartenance.

Exemples :

La bague appartenait à ma grand-mère.

Ce chat est à moi.

Leurs fautes à eux

  • L’usage des mots « deuxième » et « second »

Lors d’un listage, si on cite plusieurs éléments (supérieurs à deux), c’est le numéral ordinal « deuxième ». Il faut employer « second » si on ne compte que deux éléments. 

Il convient de noter cependant que cette distinction n’est pas toujours observée par la pratique, notamment dans certaines expressions consacrées.

Exemples :

Marie est arrivée deuxième sur 30 candidats à l’épreuve de natation.

Regardez dans le second chapitre (dernier chapitre).

  • Accords avec « tel », « tel que » et « tel quel »

Lorsque « tel » est utilisé comme adjectif (qui veut dire « pareil » ou « semblable »), il s’accorde avec le mot qui le suit. Mais il y a quand même quelques auteurs des grands classiques qui l’accordent avec le mot qui le précède.

Exemples :

Avec un tel empressement

De telles proportions

Ils parlaient sans réfléchir tels des imbéciles.

Une telle générosité est admirable.

En principe, tout comme les locutions « en tant que tel » et « comme tel », on accorde « tel que » avec le nom qu’il suit et auquel il se rattache.

Exemples :

Ce sont tout de même tes grands-parents, tâche de les respecter comme tels.

Des inspirations en tant que telles lui viennent surtout des faits divers.

Inscris-toi dans des activités artistiques telles que le théâtre, la peinture ou le dessin.

« Tel quel » est également un adjectif qui signifie sans modification, sans transformation ou sans changement. Il devrait toujours s’accorder avec le nom qu’il accompagne.

Exemples :

Présentez l’idée telle quelle.

« Le poivre et les épices sont interdits par la règle, et comme aucune salière ne figure sur notre table, nous avalons tels quels des aliments qui sont à peine salés, pour la plupart. » – Joris-Karl Huysmans, En route

  • Quand utiliser « travail », « travaux » et « travails » ?

« Travail » est un nom masculin, synonyme du mot « activité ». Sa forme plurielle est « travaux ». Lorsqu’on parle d’emplois ou de professions, il n’est pas convenable de mettre le terme au pluriel.

Exemples :

Travaux forcés, dirigés / travaux ménagers / travail manuel / travaux publics / travaux des champs / travail d’une machine / travail de Romain

Elle a trouvé du travail (emploi).

Il assure deux boulots (et non deux travaux).

Attention : Le pluriel « travails » désigne des dispositifs utilisés pour immobiliser les animaux de grande taille afin de les soigner ou de les ferrer.

Exemple : travail/travails de vétérinaire

  • Accords des locutions : « ci-annexé », « ci-joint » et « ci-inclus »

Elles s’accordent presque toujours avec les noms qu’elles suivent.

Exemples :

Tu dois vérifier la facture ci-annexée.
Les informations ci-incluses complètent la description.
Les dossiers ci-joints sont importants.

Lorsque ces expressions font office d’attribut de sujet, elles s’accordent automatiquement. Au contraire si elles ont un emploi adverbial, surtout quand elles se trouvent en début d’une phrase nominale ou à l’intérieur d’une phrase attachées à un nom sans déterminant.

Exemples :

La recette du jour est

ci-incluse.
Ci-annexé les requêtes des participants.
Je vous envoie ci-joint doléance des plaignants.

Ouf ! C’étaient 30 complexités de la langue française ! Désormais, vous n’avez plus d’excuses pour commettre à nouveau les fautes d’orthographe qu’on a vues en haut. Cependant, si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas !

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